L’exécutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arrière, de manière définitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allègement des tâches administratives.
Pour calmer la grogne des agriculteurs et sortir de la crise politique générée, la Commission européenne propose d'alléger quatre des neuf normes environnementales conditionnant la plupart des aides de la PAC. Un recul qui fait débat.
La politique agricole commune est le premier poste de dépenses de l’UE. Redoutant que la colère du monde paysan soit instrumentalisée par les extrêmes, les Vingt-Sept ont, en début d’année, lâché du lest sur les contraintes environnementales.
En réponse à la crise agricole, la Commission a proposé, vendredi, une évolution des règles de la politique agricole commune. Dans le détail, plusieurs conditions environnementales sont abandonnées. Des ONG déplorent une révision présentée dans l’urgence et sans étude d’impact.
Un feu nourri de critiques cible le plan stratégique de la France, déclinaison nationale de la prochaine Politique agricole commune. Paris doit remettre mercredi sa copie à la Commission européenne.