Le gendarme du nucléaire, dont les experts se penchent, lundi et mardi, sur l’EPR de Flamanville et sa cuve à l’acier défectueux, possède-t-il des effectifs à la hauteur de sa mission ?
L'Autorité de sûreté nucléaire n'est pas sereine. Alors qu'elle doit faire face à des enjeux de sûreté majeurs, ses moyens restent restreints et la situation économique des exploitants n'est pas là pour la rassurer.
Pierre-Franck Chevet, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, réclame des moyens supplémentaires pour faire face à des enjeux majeurs comme l’éventuelle prolongation des réacteurs ou les anomalies de l’EPR de Flamanville.
Cette opération réunirait en une nouvelle « grande autorité indépendante » l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire, expert de la sûreté, et l’Autorité de sûreté nucléaire, chargée des décisions sur les centrales.
Globalement la sûreté nucléaire est assez satisfaisante, a expliqué l'ASN aux parlementaires. Mais six enjeux clés ont été identifiés pour les années à venir, nécessitant un renforcement des moyens financiers et de sanction de l'ASN.